Située sur la côte égéenne à quatre heures de route de Bursa, Ayvalik a tout pour plaire à quiconque cherche l’authenticité loin des destinations orientées vers le tourisme étranger. Fréquentée presque exclusivement par les Turcs pendant les vacances (plusieurs y possèdent une résidence secondaire), Ayvalik et Cunda (prononcer «djounda»), sa voisine, regorgent de petits hötels de charme, de bons restaurants et de quelques belles plages qui n’ont rien à envier à Bodrum, plus au Sud, qui accueille des milliers de vacanciers venant de partout dans le monde chaque année et dont l’âme a été vendue aux resorts et clubs de nuit depuis longtemps déjà.
Les cars depuis Bursa ou Istanbul s’arrêtent au port qui se trouve dans le centre de Ayvalik. Depuis le bord de mer, la ville s’étend sur le flanc d’une colline sur lequel on peut voir les minarets et autres clochers se pointer au travers des toits. Pour notre plus grand plaisir, plusieurs petits hôtels ont élu domicile dans les anciennes maisons grecques de la vieille ville comme le joli Taksiyaris. Pour s’y rendre il suffit d’emprunter l’une des petites rues étroites depuis le port puis monter quelques minutes. En plus d’être joliment décorée, la maison possède trois terrasses, une à chaque étage, tout aussi mignonnes les unes que les autres et dont deux sont dotées d’une vue imprenable sur la ville et la mer, en bas. Il y a également une cuisine pour préparer ses propres plats à déguster sur la terrasse en regardant le soleil se coucher. Seul bémol: les salles de bains sont communes, peu importe que vous ayez choisi une chambre privée ou un dortoir. En revanche, les proprios, un couple ultra sympathique dans la cinquantaine, vous accueillent chaleureusement comme seuls les Turcs savent le faire et se font un devoir de vous aider et vous guider autant qu’ils le peuvent (même vous trouver un taxi non-officiel pour vous rendre de l’arrêt de bus à Paterica – pas de transport en commun jusque là). La région est aussi reconnue pour ses bons fromages (les meilleurs de Turquie!) qu’on retrouve dans quelques boutiques spécialisées à Ayvalik, mais surtout à Cunda.
Pour bien profiter de cette région, quatre jours suffisent, mais certains y restent des semaines! L’ambiance y est très agréable tant le jour que le soir. À quelques kilomètres du centre de Ayvalik, il y a la plage de Sarimsakli (Garlic beach), très vaste, bondée en été et où chaque resto de plage fait entendre une musique tonitruante. Si l’on recherche plus de calme, un peu plus loin, il y a Badavut, une plus petite plage, jolie aussi qui ne possède que quelques restos de plage et l’on s’en réjouit! Plus intime. Pour ces deux plages, il faut prendre un autobus sur lequel est écrit Sarimsakli ou Badavut selon votre destination, puis compter une vingtaine de minutes de route. Sinon, bien sûr, il y a les taxis. Enfin, pour une journée baignade différente, on peut opter pour les plages de Cunda, moins photogéniques, mais ô combien sympatiques! Si l’on séjourne à Ayvalik, on peut prendre l’autobus (où il est écrit Cunda) sur la rue principale et descendre au dernier arrêt, soit le bord de mer de Cunda où se trouvent de nombreux restaurants de fruits de mer. De là, on doit prendre un taxi – il faut négocier!- (ou louer un vélo) qui nous emmènera jusqu’à Paterica (prononcer Patéridja) qui ressemble plus à un lac en cet endroit et dont le sable est plus brun doré que beige. Qu’à cela ne tienne! L’eau est bonne et on peut même s’asseoir sur des chaises dans l’eau ou s’étendre sur l’un des lits à baldaquin. Le tout est très hippie et décontracté. Si l’on préfère une ambiance plus BCBG, on peut se rendre à pied depuis le dernier restaurant/bar autour de la baie en suivant le sentier/route. On pourra voir des panneaux indiquant Sobe beach club une fois arrivés dans un petit hameau avec de très jolies maisons anciennes. Si vous séjournez à l’hôtel du même nom à Cunda (Sobe), on vous y emmène à bord d’une navette gratuite. Il y a des transats offertes aux non-clients à condition de consommer à leur restaurant. Le prix des plats est un peu élevé, mais tout ce qu’on sert est délicieux et très frais. Pour la baignade, on peut accéder à l’eau depuis une toute petite plage (un filet de sable en vérité) devant le restaurant/café, sinon un joli quai nous permet d’aller plus loin où l’eau est plus profonde. L’ambiance est très cool et agréable: il n’y a qu’une dizaine de places au soleil autour du resto, puis quelques tables sur la terrasse ombragée.