Ayvalik

11794061_10152863796917282_311455262302335897_oSituée sur la côte égéenne à quatre heures de route de Bursa, Ayvalik a tout pour plaire à quiconque cherche l’authenticité loin des destinations orientées vers le tourisme étranger.  Fréquentée presque exclusivement par les Turcs pendant les vacances (plusieurs y possèdent une résidence secondaire), Ayvalik et Cunda (prononcer «djounda»), sa voisine, regorgent de petits hötels de charme, de bons restaurants et de quelques belles plages qui n’ont rien à envier à Bodrum, plus au Sud, qui accueille des milliers de vacanciers venant de partout dans le monde chaque année et dont l’âme a été vendue aux resorts et clubs de nuit depuis longtemps déjà.

Les cars depuis Bursa ou Istanbul s’arrêtent au port qui se trouve dans le centre de Ayvalik.  Depuis le bord de mer, la ville s’étend sur le flanc d’une colline sur lequel on peut voir les minarets et autres clochers se pointer au travers des toits.  Pour notre plus grand plaisir, plusieurs petits hôtels ont élu domicile dans les anciennes maisons grecques de la vieille ville comme le joli Taksiyaris.  Pour s’y rendre il suffit d’emprunter l’une des petites rues étroites depuis le port puis monter quelques minutes. En plus d’être joliment décorée, la maison possède trois terrasses, une à chaque étage, tout aussi mignonnes les unes que les autres et dont deux sont dotées d’une vue imprenable sur la ville et la mer, en bas.  Il y a également une cuisine pour préparer ses propres plats à déguster sur la terrasse en regardant le soleil se coucher.  Seul bémol:  les salles de bains sont communes, peu importe que vous ayez choisi une chambre privée ou un dortoir.  En revanche, les proprios, un couple ultra sympathique dans la cinquantaine, vous accueillent chaleureusement comme seuls les Turcs savent le faire et se font un devoir de vous aider et vous guider autant qu’ils le peuvent  (même vous trouver un taxi non-officiel pour vous rendre de l’arrêt de bus à Paterica – pas de transport en commun jusque là).  La région est aussi reconnue pour ses bons fromages (les meilleurs de Turquie!) qu’on retrouve dans quelques boutiques spécialisées à Ayvalik, mais surtout à Cunda.

 

11728715_10152815120562282_2747642516023846395_oPour bien profiter de cette région, quatre jours suffisent, mais certains y restent des semaines!  L’ambiance y est très agréable tant le jour que le soir.  À quelques kilomètres du centre de Ayvalik, il y a la plage de Sarimsakli (Garlic beach), très vaste, bondée en été et où chaque resto de plage fait entendre une musique tonitruante.  Si l’on recherche plus de calme, un peu plus loin, il y a Badavut, une plus petite plage, jolie aussi qui ne possède que quelques restos de plage et l’on s’en réjouit!  Plus intime.  Pour ces deux plages, il faut prendre un autobus sur lequel est écrit Sarimsakli ou Badavut selon votre destination, puis compter une vingtaine de minutes de route.  Sinon, bien sûr, il y a les taxis.  Enfin, pour une journée baignade différente, on peut opter pour les plages de Cunda, moins photogéniques, mais ô combien  sympatiques!  Si l’on séjourne à Ayvalik, on peut prendre l’autobus (où il est écrit Cunda) sur la rue principale et descendre au dernier arrêt, soit le bord de mer de Cunda où se trouvent de nombreux restaurants de fruits de mer.  De là, on doit prendre un taxi – il faut négocier!- (ou louer un vélo) qui nous emmènera jusqu’à Paterica (prononcer Patéridja) qui ressemble plus à un lac en cet endroit et dont le sable est plus brun doré que beige.  Qu’à cela ne tienne!  L’eau est bonne et on peut même s’asseoir sur des chaises dans l’eau ou s’étendre sur l’un des lits à baldaquin.  Le tout est très hippie et décontracté.  Si l’on préfère une ambiance plus BCBG, on peut se rendre à pied depuis le dernier restaurant/bar autour de la baie en suivant le sentier/route.  On pourra voir des panneaux indiquant Sobe beach club une fois arrivés dans un petit hameau avec de très jolies maisons anciennes.  Si vous séjournez à l’hôtel du même nom à Cunda (Sobe), on vous y emmène à bord d’une navette gratuite.  Il y a des transats offertes aux non-clients à condition de consommer à leur restaurant. Le prix des plats est un peu élevé, mais tout ce qu’on sert est délicieux et très frais.  Pour la baignade, on peut accéder à l’eau depuis une toute petite plage (un filet de sable en vérité) devant le restaurant/café, sinon un joli quai nous permet d’aller plus loin où l’eau est plus profonde.  L’ambiance est très cool et agréable:  il n’y a qu’une dizaine de places au soleil autour du resto, puis quelques tables sur la terrasse ombragée.

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Bozcaada

10257162_10152016425692282_360653888158892657_o (1)Bozcaada est une île au large de la côte égéenne facilement accessible depuis Çanakkale en prenant soit un bateau rapide (piétons seulement) pendant la haute saison, soit un ferry (voitures et piétons) plus au Sud à Geyikli.  On peut se rendre à Çanakkale en bus depuis Istanbul ou Bursa.  Prisée des Stambouliotes en vacances ou pendant les longs weekends, Bozcaada ne fait pas partie, à tort, des circuits voyage traditionnels.  À l’arrivée au port de Bozcaada, on entre tout de suite dans ce joli petit village pittoresque aux accents grecs et turcs à la fois.  Les rues baignées de soleil invitent à la promenade oisive dans ses rues et ruelles blanches et fleuries où traînent quelques chiens et chats errants.

Bozcaada est avant tout une île où l’on cultive le raisin pour en faire du vin.  D’ailleurs, nombreux sont ceux qui y viennent pour faire la tournée des vignobles. Pour ceux qui ne sont pas motorisés, il est possible de prendre un taxi collectif depuis le port pour visiter quelques vignobles et y goûter leurs produits.  De plus, ce super tour qui commence vers 18h30 du printemps à l’automne fait le tour de l’île en prenant soin de s’arrêter aux endroits photogéniques pour finir sur la côte ouest.   Les passagers peuvent donc s’installer au bord de la grande falaise le temps de boire leur bouteille de vin achetée au cours des visites (et des apéros achetés à l’un des magasins du village) tout en admirant un coucher de soleil magnifique au large des nombreuses éoliennes.  Par contre, vous observerez que vous ne serez pas les seuls à avoir eu cette idée romantique: chaque parcelle de cette falaise est occupée par des touristes avides de vues splendides.

De retour au village, vous voudrez sans doute profiter de la proximité de la mer pour déguster des produits frais.  Par contre, mieux vaut réserver à l’avance ses places parce qu’en période occupée, les tables des bons restos s’envolent très vite!  Prévoyez réserver la veille pour ne pas être déçus.

Une autre sortie, de jour cette fois-ci, consiste à se louer un vélo au village et à traverser l’île jusqu’aux plages de l’autre côté.  Il est aussi possible de prendre un taxi collectif depuis le village pour s’y rendre et  de profiter des jolies plages en mode repos. À la belle saison il y a aussi un restaurant-bar qui propose des fruits de mer et du poisson et diverses boissons rafraîchissantes (alcoolisées ou pas).

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Nombreux sont les hôtels à Bozcaada et les prix n’en sont pas moins élevés, mais je recommande chaudement le Rengigül qui m’a donné ma plus belle expérience.  Il s’agit d’une ancienne maison rénovée et reconvertie en Bed and Breakfast pour notre plus grand bonheur.  Tenue par une dame d’origine allemande, la maison est tout à fait coquette avec ses accents (anglais!) et le petit-déjeuner sur la terrasse son point culminant.  Non seulement la terrasse digne de magazines à elle seule vaut le détour, mais la nourriture qu’on y sert est sublime!    On vous propose des confitures maison d’une dizaine de fruits différents!  Le seul bémol:  les salles de bains sont partagées.  Si l’on a son propre véhicule, plusieurs vignobles font hôtel et proposent des chambres, mais ils sont plutôt loin du village principal.

 

 

Tirilye

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Termal

 

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À environ soixante quinze kilomètres de Bursa on retrouve au milieu d’une végétation luxuriante un endroit tout indiqué pour les amateurs de bains thermaux:  Termal.  Comme son nom le révèle, c’est l’activité principale de ce lieu de l’époque byzantine qui comprend quelques hammams intérieurs , mais aussi un grand bain extérieur chaud qui rend l’expérience encore plus agréable:  pendant les beaux jours (soit à l’automne et au printemps – pendant la saison chaude on cherchera plutôt les bains d’eau tiède…) on peut s’y prélasser tout en prenant un bain de soleil sur l’une des transats.  Et pour le même prix d’entrée et attenant à cette grande piscine d’eau chaude on a accès à un vaste hammam intérieur unisexe (ce qui est peu commun dans les environs).  On y trouve un grand bassin d’eau thermale, une salle sauna puis d’autres bains de vapeur traditionnels où les gens peuvent s’adonner à une séance de gommage mutuelle en famille ou entre amis.  Toutefois, pour un prix raisonnable, il est aussi possible de se faire faire un gommage et/ou un massage par des mains expérimentées dans des salles privées.

Si vous cherchez à en faire une activité de weekend, l’hôtel Termal Kaplicari (juste à côté) propose des chambres dont les prix incluent l’accès aux bains extérieur et intérieurs. Vêtu de votre peignoir de l’hôtel, vous pouvez passer directement de votre chambre aux plans d’eau en moins de 2 minutes!

Avant ou après la balnéothérapie, il est agréable de se balader dans les petites rues/sentiers de la «forêt» environnante et éventuellement d’aller boire un thé sur la terrasse du Çinar Otel au bout de la route, avant de devoir tourner à droite.  Et si vous continuez à droite et montez les escaliers, vous arriverez tout en haut, toujours à droite, à un passage digne des plus grands mariages princiers si votre visite des lieux coïncide avec le moment de la floraison spectaculaire des glycines.  Ce passage d’une vingtaine de mètres est recouvert de ces fleurs magnifiques et longe une petite route qui mène au village avoisinant. Avant d’arriver au village, des kiosques proposent des confitures maison à emporter ainsi que des plats préparés sur place.  D’ailleurs, le kiosque familial où les dames confectionnent des mantis à la main mérite qu’on s’y arrête le temps d’un repas.

Depuis Bursa, vous prenez un bus à la gare routière jusqu’à Yalova, et ensuite le minibus «Termal».  À votre arrivée à Termal (c’est le terminus), vous marchez sur la route où le minibus s’arrête puis vous arrivez à cet hôtel et au bain extérieur (et intérieur du même coup).

Mudanya

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Pour les habitants de Bursa et de ses environs, Mudanya est plus qu’un des ports de bateaux de passagers en provenance de ou vers Istanbul.  C’est la mer et c’est aussi la vieille ville avec ses maisons colorées à l’architecture ottomane et ses restaurants donnant sur l’eau.  Mudanya mérite qu’on s’y attarde au moins le temps d’un après-midi.  Depuis le débarcadère (plusieurs minibus et autobus font la liaison Bursa-Mudanya aux heures de départ et d’arrivée des bateaux- compter entre vingt et trente minutes), empruntez la première rue principale commerçante vers l’Ouest.  Plus loin, elle se sépare en deux:  il faut alors suivre celle qui longe la mer.  On arrive enfin à une jolie place bordée d’un petit parc, de la Maison de l’Armistice et de quelques cafés sympathiques et de leurs terrasses.  De là, si l’on continue toujours en direction ouest,  on peut admirer les vieilles maisons qui, malgré l’état de décrépitude avancé de certaines, ont conservé leur charme et leur beauté.   N’hésitez pas à vous «perdre» dans les rues perpendiculaires pour vous rincer l’oeil un peu plus longtemps:  la vieille ville n’est pas si grande, vous retrouverez facilement votre chemin!  Vous pourrez ensuite terminer votre visite par un repas sur la terrasse de l’un des restaurants côté mer (la droite de cette même rue- depuis la place):  laissez le vent marin et le raki (la boisson nationale) vous enivrer tout en dégustant de bons mezes (tapas turcs) et/ou un poisson frais du jour.

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Bursa et ses hammams

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Si l’on souhaite aller au-delà des sites touristiques habituels comme la tour de l’horloge et les mosquées, Bursa offre plusieurs autres endroits à la fois beaux et intéressants comme les hammams que j’ai eu l’occasion de fréquenter plus que n’importe quel autre endroit à Bursa au cours des deux années pendant lesquelles j’y ai habité.

La mecque des bains turcs se trouve à Çekirge, un quartier à moins de dix minutes du centre-ville historique en «dolmus» (taxi collectif), en haut d’une colline du haut de laquelle on peut voir la ville entourée de ses montagnes.  L’expérience hammam à Çekirge est unique en raison des eaux thermales qui arrivent des montagnes environnantes (ce qui n’est pas le cas de la plupart des endroits que j’ai fréquentés ailleurs en Turquie):  les hammams sont donc munis de bains d’eau très chaude  (environ 46 degrés Celsius)!

De tous les hammams qu’on peut retrouver à Çekirge, ou même ailleurs à Bursa, le Keçeli hammami est de loin le plus agréable:  la propreté des lieux, le service professionnel  et surtout le mignon petit salon de repos en font le repaire des femmes du tout Bursa.  Parce que, en effet, il est réservé aux femmes (en revanche, messieurs, vous pouvez aller au très beau Yeni Kaplica – je n’y suis pas allée, le côté des femmes étant moins agréable que celui des hommes à ce qu’on m’a dit).  De plus, Keçeli existe depuis le quatorzième siècle et a ainsi conservé son style traditionnel tout en offrant des installations modernes (comprendre non vétustes).  C’est un hammam cosy où on peut choisir de se faire faire un gommage avec un gant rugueux et/ou un massage à la mousse savonneuse ou de tout simplement se prélasser dans le bain thermal, puis de passer au très joli salon ottoman pour boire un thé et papoter avec les copines ou seulement pour faire une sieste.

Les couples qui préféreraient faire l’expérience hammam dans le même établissement sans se sentir lésés peuvent se rabattre sur le Kervansaray hammami (aussi à Çekirge) attenant à l’hôtel du même nom.  Mais soyez prévenus:  même si son bain thermal est joli et plus grand que le Keçeli hammami, le Kervansaray est très touristique et le service y est exécrable.  D’ailleurs, les femmes qui vous font le gommage et le massage à la mousse le font moins longtemps et sont souvent de jeunes étudiantes qui manquent cruellement d’expérience.  De plus, la propreté des vestiaires est discutable et ils sont moins confortables, fonctionnels.  Il en est de même pour la salle de repos.  Bref, je ne recommande le Kervansaray hammami que si vous souhaitez vivre l’expérience hammam sous le même toit que votre tendre moitié…

 

 

 

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